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Maïs OGM La décision du gouvernement est "affligeante" (selon la FNSEA)

Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a qualifié samedi "d'affligeante" la décision du gouvernement de suspendre la culture du maïs MON810 en France, estimant qu'elle ne réglait pas le "dossier des OGM" et qu'il "fallait dire la vérité aux Français" à ce sujet.

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"Cette décision est affligeante, elle n'a pas été prise avec suffisamment de recul, et j'émets des doutes sérieux sur son objectivité", a indiqué le patron du principal syndicat agricole français. "Le gouvernement, pour des raisons de politique politicienne, veut donner raison y compris aux grévistes de la faim. C'est son choix, nous ne le partageons pas", a-t-il ajouté en allusion à José Bové, qui a mis fin vendredi soir à une grève de la faim entamée le 3 janvier pour réclamer l'activation par la France de la clause de sauvegarde.

La Confédération paysanne, dont José Bové est un ancien porte-parole, a salué au contraire la décision du gouvernement, tout en s'inquiétant de la hausse annoncée des crédits aux biotechnologies. Pour Jean-Michel Lemétayer, "quand on voit le développement de la production OGM à travers le monde et les importations massives de matières premières OGM sur notre territoire, il faut dire la vérité aux Français et ne pas dire: +on a réglé le dossier des OGM en interdisant le semis d'une variété sur le territoire français+". "Le sujet est plus large et plus complexe: ou bien les OGM sont néfastes pour le consommateur et l'environnement et il faut arrêter d'en importer, ou bien c'est une source de progrès (...) et la France ne doit pas être en marge de cela", a-t-il poursuivi. Selon lui, "il est grand temps d'éclairer les Français sur cette question car il y a beaucoup d'obscurantisme".

La FNSEA entend se "mobiliser pour que le gouvernement ne recule pas sur le projet de loi" sur les OGM qui doit être débattu à partir du 5 février au Sénat, a-t-il ajouté. Le syndicat des producteurs de grandes cultures (blé, maïs et oléoprotéagineux, Orama) a laissé entendre pour sa part que ses adhérents n'hésiteraient pas à tenter de s'opposer au débarquement dans les ports français de soja OGM américain.

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